samedi 28 juillet 2007

Ma vie, mon enfance...

Je viens d’une étrange famille. Ma mère a rencontré mon père et malgré un canyon de différence, l’amour à fait un chemin. Est-ce que c’est vraiment de l’amour ou l’idée d’une vie telle que la société faisait la suggestion à cette époque.Je ne pourrais répondre. Malgré des années pénibles et des ajustements mes parents arrivèrent à Québec. Ma mère avait décidé de rester à la maison pour nous et mon père détenait le rôle traditionnel du pourvoyeur. Je ne peux pas affirmer que mon enfance était heureuse, mais elle n’était pas malheureuse. J’imagine que ma perception ma permit de supporte ce que plusieurs n’avait pas le courage, la violence.

Mes souvenirs les plus loin me ramènent souvent à des instants désagréables de violence. Je devais avoir à peine quelques années et déjà, je devais agir comme une adulte responsable. Je n’avais pas le droit d’être une enfant quand mon père était à la maison. Le moindre bruit était pour lui une agression et il devenait violent sans raison pour moi. Notre mère nous avait apprit à ne pas contredire mon père et ne pas exprimer ce que nous pensions. Il était roi et maitre. Combien de fois j’ai entendu la célèbre phrase : C’est moi qui paye, c’est moi qui décide, tu n’es pas chez toi ici, tu es chez moi. Je ne me sentais pas la bienvenue dans ma propre famille. La violence n’était pas juste physique, mais aussi verbale.

La violence physique marque le corps, mais aussi le cœur, l’estime de soi et nos futures relations avec les autres. Quand tu reçois un claque derrière la tête, tu as la douleur physique, mais ce qui blesse encore d’avantage, c’est l’image que tu as de ta propre famille. Tu ne peux pas comprendre à 5 ans que malgré que ton père te violente que tu es une bonne personne. Parce que lorsque viennent les coups, les paroles qui accompagnent cette blessure physique sont encore plus agressives que la marque sur ta peau. Ce qui meurtrit également, c’est l’inaction de ta mère devant cette violence alors qu’elle est supposée t’aimer et te protéger. Tu crois à tord que c’est ainsi dans toutes les familles.

Je ne vais pas raconter en détail tout ce que j’ai vécu, mais ici je laisse une trace de cette vie qui est derrière. Je pardonne à mes parents d’avoir reproduit ce qu’eux même avaient vécu.

Moi j’ai consulté pour apprendre à devenir meilleur, à m’aimer et me respecter. Chaque jour, je fais de mon mieux pour réinventer mon rôle de maman, de femme, d’amie. Je remercie les gens qui me supportent et je sais que je ne vais pas être seule durant le départ de mon militaire.

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